LE CAIRE, 05 oct (MENA) - La cour d'Assises du Caire et la Haute cour de sûreté de l'Etat pour les référés ont rendu un verdict définitif mettant en cause les cadres et membres de la Confrérie terroriste des Frères dans l'affaire connue médiatiquement sous le nom "l'infiltration des frontières Est et l'attaque des prisons".
Dans les attendus de son verdict, la justice égyptienne a conclu que la Confrérie ne défendait ni causes idéologiques ni convictions voire instrumentalisait la religion pour gagner du terrain politiquement, étendre son influence sectaire et servir ses intérêts personnels suspicieux.
La Confrérie est également accusée d’empêcher les institutions de l'Etat d'exercer leurs fonctions, d'attenter à la liberté individuelle des citoyens garantie par la constitution et la loi, de compromettre l’unité nationale et la paix sociale, selon les magistrats, évoquant, par ailleurs, le fonctionnement pyramidal de cette nébuleuse terroriste à commencer par le guide général de la Confrérie en passant par le bureau de Guidance puis le conseil de la Choura après quoi viennent les cadres et ramifications de la Confrérie dans chaque gouvernorat et zone dans le pays.
Dans les considérants de son jugement, la justice met également en exergue le rôle insidieux de la Confrérie, ciblant l'individu, la famille, la société pour instaurer, à terme, un califat et gouverner le monde.
La Confrérie a également cherché à leurrer toute la nation en propageant de fausses idées et promesses que nombreux ont crues sans en réaliser les conséquences ou l'effet dévastateur pour le pays, selon les magistrats qui ont également rappelé la violence exercée par la confrérie par le passé en commettant des assassinats et en incendiant des biens publics et privés.
La justice a également prouvé qu'un membre du Hamas avait incité, sur internet, à prendre d'assaut les prisons égyptiennes, à enlever et tuer des policiers et soldats stationnés au Sinaï.
Le plan international de morceler l'Egypte et le monde arabe en petits Etats a commencé en 2005 sur des bases confessionnelle, religieuse et ethnique par le biais d'organisations étrangères ayant œuvré à soulever l'opinion publique contre le pouvoir en place par le recrutement et la mobilisation de jeunes égyptiens dans des manifestations, précise-t-on encore dans les attendus du verdict rendu par la justice égyptienne à l'encontre de la confrérie terroriste.
Les juges ont également fait état d'un accord entre l'administration américaine et la Confrérie terroriste en 2005 et des déclarations de la secrétaire d'Etat américaine à l’époque Mme Condoleezza Rice qui avait parlé de "chaos créateur" et d'un soi-disant projet de "Nouveau Moyen-Orient", accueilli favorablement par l'Organisation internationale des Frères qui nourrissait l'ambition d’accéder au pouvoir et organisa, à cette fin, une série de rencontres à l’étranger avec le Hamas qui lui apporta son soutien logistique et militaire.
L'Egypte était également dans le viseur des initiateurs de ce projet qui avait notamment pour objectif de provoquer son effondrement afin de mettre en place un nouvel ordre dans la région servant les intérêts des pays étrangers et installer les Gazaouis dans une partie du Sinaï, ce qui convergeait avec les objectifs de la Confrérie qui fit alors appel aux brigades "Ezzeldin el-Qassam, aile militaire du Hamas, et à d'autres groupes takfiristes pour infiltrer les frontières Est du pays et attaquer les prisons égyptiennes pour faire évader leurs cadres et semer le chaos.
Traduit et rédigé par: Mohamed Abdel-Hady
La justice égyptienne prouve la conspiration de la Confrérie terroriste des Frères contre l'Etat
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