LE CAIRE, 07 avr (MENA) - Le président français Emmanuel Macron a valorisé les efforts faits par le président de la République arabe d'Égypte Abdel Fattah Al-Sissi pour parvenir à la paix dans la région.

Nous saluons les efforts d'Al-Sissi pour parvenir à la paix dans la région. Nous nous opposons au déplacement forcé des Palestiniens et nous soutenons le plan arabe pour la reconstruction de la bande de Gaza, a dit Macron.

Le président français s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe tenue lundi avec son homologue égyptien au palais d'al-Ittihadiya, à la suite des pourparlers bilatéraux et de la signature d'un certain nombre d'accords de coopération bilatérale et d'un accord pour élever les relations diplomatiques au niveau de relations stratégiques.

L'Egypte est un partenaire stratégique de la France qui soutient le Caire avec force pour mettre en oeuvre l'agende de développement 2030, a dit le président français.

Macron a remercié le président égyptien pour l'accueil chaleureux qui lui avait été offert hier dans le quartier Khan Al-Khalili, notant que sa visite confirme la profondeur des relations historiques entre les deux pays et la volonté commune de consolider davantage ces rapports.

Je me félicite de la relation étroite avec l'Egypte confirmée aujourd'hui par la signature de l'accord de partenariat stratégique, a-t-il déclaré, soulignant que la France suivra et soutiendra la relation entre l'Egypte et le Fonds monétaire international et appuiera tous les projets de réforme.

Les discussions avec le président Al-Sissi ont porté sur toutes les crises et questions régionales, selon M. Macron qui a fait état de la volonté de la France de contribuer au développement et à la prospérité de l'Egypte et de son peuple.

Nous réaffirmons notre engagement à poursuivre la coopération financière pour mettre en œuvre les projets prioritaires de l'Égypte, qui contribuent à son développement et à sa stabilité, et ce grâce aux investissements des entreprises françaises et à l'aide bilatérale européenne, a-t-il dit.

M. Macron a loué le rôle de l'Agence française de développement, premier partenaire financier bilatéral de l'Égypte, dont les engagements atteignent 4 milliards d'euros en Égypte depuis 2006.

Des dons et des prêts de plus de 160 millions d'euros ont été signés en faveur du peuple égyptien dans divers domaine, notamment l'énergie, le transport, l'eau et l'assainissement, a-t-il fait savoir.

Le Forum d'affaires égypto-français, qui se tiendra aujourd'hui, témoignera des relations économiques étroites entre les deux pays, selon M. Macron qui a noté que la France est le premier investisseur européen en Egypte en dehors du secteur des carburants avec des investissements de plus de 7 milliards d'euros.

Le président français a évoqué la coopération avec l'Egypte dans plusieurs domaines, dont le transport, la santé, l'industrie agroalimentaire, l’énergie, les services, l'enseignement et les antiquités.

Nous condamnons la reprise des frappes israéliennes sur Gaza, qui constituent un revers tragique pour les civils, les otages, les familles et toute la région, a ajouté le chef d'Etat français, appelant au retour au cessez-le-feu et à la libération des otages retenus par le Hamas à Gaza.

Les négociations doivent reprendre sans délai et de manière constructive. Je voudrais saluer les efforts continus de l’Égypte pour parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages, a dit M. Macron.

Nous nous opposons fermement au déplacement forcé de populations et à l'annexion de Gaza et de la Cisjordanie, car cela constitue une violation du droit international et une menace sérieuse pour la sécurité dans la région, y compris celle d'Israël, a-t-il noté, réitérant son soutien au plan de reconstruction de Gaza, adopté par la Ligue arabe le 4 mars dernier.

M. Macron a salué les efforts entrepris par l’Égypte dans ce contexte, ce qui ouvre la voie à la reconstruction de Gaza, appelant à ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance palestinienne dans la bande de Gaza sous la conduite de l’Autorité nationale palestinienne, et que le Hamas ne doit y avoir aucune part.

Nous sommes convaincus que seule le solution politique peut garantir la stabilité et la sécurité à Gaza et dans la région, a poursuivi le président français, notant que les deux pays sont préoccupés par le danger de l'escalade en mer Rouge.

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