LE CAIRE, 16 avr (MENA) - Le ministre des Affaires étrangères et de l’Émigration, Badr Abdelatty, a réaffirmé le rejet catégorique par l'Egypte de tout plan visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza, insistant sur la nécessité d'un retour immédiat au cessez-le-feu à Gaza.

Le chef de la diplomatie s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointement tenue avec le ministre polonais des Affaires étrangères, Radosław Sikorski.

Nos discussions d'aujourd'hui ont porté sur plusieurs questions régionales, notamment la cause palestinienne, considérée comme le cœur du conflit dans la région. Nous avons également discuté en détail de la situation actuelle dans la bande de Gaza et de l'importance de mettre un terme à la brutale agression israélienne contre le secteur, d'œuvrer à la fin de la guerre et de revenir immédiatement à l'accord de cessez-le-feu signé le 19 janvier, qui garantit la libération de tous les otages et d'un certain nombre de prisonniers, et instaure un calme durable dans la bande, mettant ainsi fin à la catastrophe humanitaire en cours, a dit M. Abdelatty.

Il a ajouté avoir proposé à son homologue polonais d'accueillir le plan égyptien de redressement et de reconstruction rapide, qui est le plan arabo-islamique qui bénéficie du soutien international.

Nous avons convenu de l'importance de travailler ensemble pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, en rejetant totalement tout plan de déplacement hors de la bande de Gaza et en travaillant à créer un horizon politique qui permette l'établissement d'un État palestinien sur les frontières du 4 juin 1967, avec Al-Qods-Est comme capitale, en tant que seule garantie pour régler le conflit israélo-palestinien et mettre fin aux souffrances du peuple palestinien, a ajouté le chef de la diplomatie égyptienne.

Il a noté que la visite du ministre polonais des AE reflétait les relations distinguées et étroites entre les deux pays, qui ont culminé avec la visite du président polonais en Egypte en mai 2023, qui a marqué un tournant dans le cours des relations bilatérales entre les deux pays amis.

M. Abdelatty a souligné que lors de cette visite présidentielle, un accord de coopération économique avait été signé entre les deux pays, ainsi qu'un certain nombre de mémorandums d'entente dans divers secteurs, notamment le commerce et l'investissement, établissant une nouvelle phase de partenariat.

Il a fait état de la poursuite des efforts visant à accroître le volume des échanges commerciaux entre les deux pays, à augmenter les investissements polonais en Égypte et à résoudre toutes les questions en suspens liées aux investissements polonais en Égypte.

Nous avons aussi souligné l'importance de continuer à organiser des forums d’affaires entre les entreprises égyptiennes et polonaises et d'élargir la mise en œuvre de projets communs entre les deux parties dans divers domaines, notamment les secteurs des transports, du commerce, de l'industrie et de l'énergie, a fait savoir M. Abdelatty.

Le ministre des Affaires étrangères et de l’Émigration a déclaré que ses entretiens avec son homologue polonais avaient porté sur la coopération actuelle entre les deux pays dans le secteur du tourisme, tout en saluant la coopération touristique existante entre l'Égypte et la Pologne.

Il a exprimé la volonté de l'Egypte d'accueillir davantage de touristes polonais au Caire, qui possède diverses destinations touristiques.

M. Abdelatty a noté que la Pologne se classait au 5e rang des pays exportateurs de touristes vers les destinations touristiques égyptiennes.

Il a souligné que les pourparlers étaient aussi axés sur la deuxième tranche du paquet de financement européen et sur l'importance de travailler pour la finaliser rapidement et la transférer à la partie égyptienne, d'autant plus que la Pologne occupe actuellement la présidence tournante de l'Union européenne (UE).

"Aujourd'hui, nous avons discuté de la situation dans la région de la mer Rouge, en insistant sur la question de la liberté de navigation. Nous avons également évoqué la crise libyenne, la situation en Syrie et le dossier nucléaire iranien dans le cadre des négociations en cours entre l'Iran et les États-Unis", a dit M. Abdelatty.

Il a également déclaré: "Nous avons évoqué la situation au Soudan et abordé plusieurs questions internationales, notamment la crise ukrainienne. Nos discussions ont reflété une convergence de vues concernant le cessez-le-feu et le fait qu'il n'existe pas de solution militaire à tous les conflits de la région, mais plutôt des solutions politiques".

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