LE CAIRE, 06 juil (MENA) - Le ministre des affaires étrangères et de l'immigration, Badr Abdel-Aty, a reçu samedi le ministre d'État et ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine, des Tchadiens de l'étranger et de la Coopération internationale, Abderaman Koulamallah, dans sa première visite en Egypte après sa prise de fonctions en mai dernier, en marge des travaux de la Conférence des forces politiques et civiles soudanaises tenue au Caire.

Au cours de la rencontre, M. Koulamallah a remis un message du président tchadien,
Mahamat Idriss Déby, à son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, portant sur le renforcement de la coopération bilatérale dans les différents domaines, a déclaré l'ambassadeur Ahmed Abu Zeid, porte-parole et directeur du département de diplomatie publique au ministère des Affaires étrangères et de l'Immigration.

Les deux ministres ont affirmé la particularité des relations historiques entre l'Egypte et le Tchad, a ajouté le porte-parole.

Le ministère des Affaires étrangères se coordonne avec d'autres acteurs nationaux pour suivre la mise en œuvre des programmes de coopération conjoints existants entre les deux pays dans les domaines de l'agriculture, de la santé, des infrastructures, de l'enseignement, de la construction et d'autres secteurs qui représentent une priorité pour les deux parties, a dit M. Abdel-Aty.

Les deux ministres ont échangé les vues sur les dernières évolutions politiques et sécuritaires au Soudan, d'autant plus que les pays voisins du Soudan sont les Etats les plus touchés par la crise et ses conséquences humanitaires, compte tenu de leur accueil de centaines de milliers de réfugiés soudanais, outre le lien entre le maintien de leur sécurité nationale et la stabilité du Soudan.

Les deux ministres ont convenu de la nécessité de concentrer leurs efforts pour encourager les pays donateurs et les organisations internationales compétentes à tenir leurs engagements dans le domaine de l'aide humanitaire au Soudan, en coopération et en coordination avec les pays voisins, afin de faciliter l'accès de l'aide humanitaire à toutes les régions soudanaises ainsi qu'à intensifier la coordination et à œuvrer pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans les plus brefs délais, afin d'épargner le sang du peuple soudanais.

Selon M. Abu Zeid, M. Abdel-Aty a souligné l'importance d'oeuvrer pour créer un terrain d'entente entre tous les courants civils et parvenir à une convergence de vues sur les moyens de construire une paix globale et durable au Soudan, à travers un dialogue national soudanais, basé sur une vision purement soudanaise.

Il a souligné l'importance de coordonner les efforts des parties internationales et régionales pour contenir la crise, jugeant nécessaire de traiter le conflit existant comme une question interne et d'éviter toute ingérence extérieure qui contribuerait à élargir le conflit au Soudan et entraverait les efforts pour parvenir à un règlement politique.

Le ministre des Affaires étrangères a également tenu à informer son homologue tchadien des efforts de l'Egypte dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l'idéologie extrémiste, à la lumière de la propagation des actes de violence et du terrorisme en Afrique.

Il a aussi exprimé le soutien de l'Egypte aux efforts de l'État tchadien visant à lutter contre le terrorisme et à rétablir la sécurité et la stabilité.

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine, des Tchadiens de l'étranger et de la Coopération internationale, Abderaman Koulamallah, a affirmé le souci de la direction politique tchadienne de renforcer les relations avec l'Egypte dans tous les domaines bilatéraux et régionaux pour réaliser les intérêts des deux pays et peuples.

Il s'est réjoui de sa participation à la conférence des forces politiques et civiles soudanaises sur ordre du président tchadien, louant les efforts égyptiens pour régler la crise soudanaise.

M. Koulamallah a souligné l'importance de renforcer les échanges économiques et commerciaux et d'exploiter les opportunités et les richesses disponibles dans les deux pays, en plus d'échanger des expériences dans le domaine de la formation et de renforcer les capacités des cadres dans divers domaines.

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