LE CAIRE, 29 avr (MENA) - Le président Abdel Fattah Al-Sissi et son homologue angolais, João Lourenço, ont souligné la nécessité d'approfondir la coopération économique et ont convenu d'intensifier leurs efforts conjoints pour promouvoir l'investissement et le commerce, en particulier dans les secteurs qui contribuent à la diversification économique des deux pays.

Cette vision commune contribuera à soutenir les objectifs de développement durable, à renforcer les capacités institutionnelles et à échanger des expériences et des meilleures pratiques au profit des deux peuples.

Dans ce contexte, les deux parties ont réitéré l'importance de poursuivre le dialogue entre les deux pays et ont convenu de tenir le prochain round de consultations politiques à Luanda avant la fin de cette année.

Dans une déclaration commune à l'occasion de la visite du président angolais en Egypte, les parties égyptienne et angolaise ont affirmé leur engagement à renforcer l'action multilatérale et ont souligné la nécessité urgente de réformer les institutions internationales, en particulier les Nations Unies et le Conseil de sécurité, pour garantir qu'elles soient plus inclusives, représentatives et démocratiques, permettant une plus grande participation des pays en développement à la prise de décision mondiale.

En tant que membres actuels du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, les deux leaders ont échangé les vues sur les questions urgentes liées à la paix et à la sécurité en Afrique, en mettant l'accent sur la situation politique et sécuritaire en République démocratique du Congo, au Soudan, au Soudan du Sud et en Somalie.

M. Lourenço a affirmé l'engagement indéfectible de l'Angola, sous sa présidence actuelle de l'Union africaine (UA), à soutenir le développement durable, la paix et la stabilité à travers la mise en œuvre de l'Agenda 2063 de l'UA (l'Afrique que nous voulons) et de l'initiative "Faire taire les armes".

Concernant la situation au Soudan, les deux dirigeants ont exprimé leur profonde préoccupation face au conflit en cours et à ses conséquences humanitaires, et ont appelé à une cessation immédiate des hostilités et à la reprise d'un dialogue national global qui préserverait l'unité et la souveraineté du Soudan et allégerait les souffrances de son peuple.

A propos du Soudan du Sud, les deux présidents ont exprimé leur inquiétude face aux récents développements, qui pourraient exacerber les tensions politiques et sécuritaires, et ont souligné la nécessité du dialogue, ainsi que de la mise en œuvre continue de l’Accord revitalisé sur la résolution du conflit en République du Soudan du Sud (R-ARCSS).

Quant à la Somalie, les deux leaders ont réaffirmé leur soutien à l'unité, à la stabilité et à la sécurité du pays et ont condamné l'escalade des activités terroristes, notamment la récente tentative d'assassinat visant le président somalien.

Concernant la situation dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), les deux dirigeants ont réitéré leur condamnation de tous les actes de violence qui portent atteinte à la paix et à la stabilité.

Les deux présidents ont discuté de la sécurité de l'eau et de la coopération entre les fleuves internationaux, notamment dans un contexte de pénurie d'eau.

Ils ont souligné la nécessité de gérer les ressources en eau transfrontalières conformément au droit international, de manière globale et dans l'intérêt mutuel, tout en respectant le principe du tort (harm principle).

Ils ont également insisté sur la nécessité de s'abstenir de toute action unilatérale susceptible d'attiser les conflits entre États riverains.


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