CAPITALES, 29 janv (MENA) - Les médias et la presse internationaux ont mis en exergue la position unifiée et forte de l'Égypte sur le rejet des appels au déplacement des Palestiniens, découlant de son engagement en faveur de leurs droits, de son attachement à sa sécurité nationale et de sa croyance en la solution à deux États comme règlement juste et durable au conflit.


Les médias ont notamment jeté la lumière sur le discours prononcé par le président Abdel Fattah Al-Sissi lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue kényan mercredi au Palais présidentiel, au cours duquel il a insisté sur le fait que l'Égypte ne participera pas au déplacement des Palestiniens.

L'agence de presse Reuters a cité les propos d'Al-Sissi selon lesquels il s'agirait d'un acte injuste" menaçant la sécurité égyptienne, et ce lors d'une première réaction publique du président aux appels au déplacement des Palestiniens.

Le président Al-Sissi a indiqué que l'Égypte travaillerait avec Trump pour parvenir à la paix entre Israël et les Palestiniens sur la base d'une solution à deux États, ajoutant : "On ne peut pas se taire ou permettre ce qu'on dit sur le déplacement des Palestiniens en raison de son impact sur la sécurité nationale égyptienne.

"La déportation ou le déplacement du peuple palestinien serait une injustice à laquelle nous ne pouvons pas participer", a martelé le chef de l'Etat.

Le dirigeant égyptien, rapporte, pour sa part, le journal américain Washington Post, a expliqué que le règlement de ce problème n'était pas d'expulser les Palestiniens de leur terre mais de favoriser la solution à deux Etats et la création d'un État palestinien.

L'Associated Press et Free Malaysia Today ont également mis en vedette l'allocution du président dans laquelle il certifie que l'Egypte ne fera pas partie de cette affaire et que sa position reste constante et inchangeable vis-à-vis de la cause palestinienne et que le but était de soutenir l'établissement d'un État palestinien, de préserver ses richesses et la sécurité de son peuple.


À Berlin, Deutsche Welle a mis en relief les craintes égyptiennes d'une déstabilisation possible en raison du déplacement des Palestiniens, qui serait considéré comme une menace pour la sécurité régionale.


"Ce rejet par l'Égypte est en grande partie dû à la solidarité et au soutien à la quête palestinienne d'un État", a signalé Stefan Rolle de l'Institut allemand pour les affaires internationales et la sécurité.

Le site américain "Street Insider" a indiqué que les déclarations d'Al-Sissi se sont concentrées sur le fait que l'Égypte ne ferait partie d'aucun processus visant à déplacer les Palestiniens de leurs terres.


L'Agence nationale d'information du Liban a souligné l'affirmation égyptienne selon laquelle de tels plans représentent un risque pour la sécurité nationale égyptienne et arabe.

Pour sa part, China Global Television Network a attiré l'attention sur le fait que le peuple égyptien s'opposera fermement à de telles politiques.


Dans le monde arabe, les déclarations du président Al-Sissi ont fait aussi couler l'encre.

Le Daily Tribune News de Bahreïn a mis l'accent sur le rejet par l'Égypte des propositions de déplacement des Palestiniens, et son soutien à la solution à deux États comme seul moyen de parvenir à la paix.


L'agence de presse palestinienne "Wafa" a cité les propos du président sur les droits historiques et incontournables des Palestiniens et sur l'opinion publique égyptienne, arabe et mondiale voyant une injustice infligée au peuple de Palestine tout au long de 70 ans.

Le président a affirmé que le peuple égyptien était prêt à battre le pavé pour se faire entendre et qu'il était important de comprendre que dans la région toute une nation s'oppose au déplacement des Palestiniens et que les événements similaires survenus par le passé ne pouvaient plus se reproduire, peut-on lire dans le journal "Al-Charq Al-Awsat".

Le président a aussi jugé impératif d'introduire les aides humanitaires de manière complète dans la bande de Gaza pour mettre fin au désastre humanitaire régnant dans l'enclave et amorcer un processus politique réel, rapporte l'agence de presse qatarie.


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